Crue de la Seine et de ses affluents de janvier-février 2018 - Retour d’expérience

Livre

MENORET Bernard - CGEDD | DELAUNAY (Alexis) - CGEDD | DEBART Marie-Hélène - IGA | FRINGANT Samuel - IGA | CONSEIL GENERAL DE L'ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE | INSPECTION GENERALE DE L'ADMINISTRATION

Edité par CGEDD. Paris - 2019

Date de publication : 31/01/2019

Les inondations, suite à la crue de la Seine et de ses affluents de janvier-février 2018, ont impacté une quinzaine de départements, comme en 2016, mais la pluviométrie a touché une zone différente, l’amont du bassin de la Seine. Pour la première fois depuis leur mise en service, les grands lacs-réservoirs du bassin de la Seine ont pu jouer tout leur rôle. Les crues d’hiver sur l’amont du bassin, dont l’impact a été limité par l’action des lacs-réservoirs, ont pu faire l’objet de prévisions de qualité. A partir de ses constats et des entretiens qu’elle a pu conduire, la mission fait principalement les propositions suivantes : établir de nouveaux modèles de vigilance « inondations » sous la seule responsabilité du Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (SCHAPI), et en se basant sur l’aléa seul, exprimé en temps de retour des phénomènes ; se préparer à une crue majeure, en organisant la sécurisation des zones inondées et en planifiant des évacuations de grande ampleur ; continuer à promouvoir le complément au dispositif des lacs-réservoirs du bassin de la Seine constitué par la réalisation du projet de la Bassée, accompagner à cet effet la métropole du Grand Paris, l’Établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs et l’ensemble des parties prenantes dans la mise en œuvre du projet de son site pilote. Le nombre de communes touchées et le montant des dommages des biens assurés sont significativement inférieurs pour la crue de janvier 2018 à ceux de la crue de mai-juin 2016. Ils ne doivent cependant pas faire oublier ceux estimés par une étude de l’organisation de coopération et de développements économiques (OCDE) qui évalue à 30 milliards d’euros le coût d’une inondation du type de celle de 1910 en région parisienne. Concernant la prévention, il convient de développer des prescriptions de constructions sous la forme de document technique unifié (DTU) et d’améliorer la résilience des constructions en zones inondables. Le risque d’une crue majeure sur la métropole parisienne reste toujours possible. Il convient donc de s’organiser pour mieux faire face au risque d’évènement de plus grande importance, notamment en programmant un exercice d’ampleur, et d’accroître la résilience du système des réseaux, en particulier du réseau électrique en Ile-de-France.

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