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Edité par IFSTTAR
Cette recherche s’inscrit dans le débat, à la fois théorique et politique, sur les effets de la participation du public aux processus décisionnels. Les approches classiques dressent des listes d’effets potentiels, désirables ou pervers, de multiples dispositifs de participation, et s’intéressent aux conditions procédurales ou politiques de leur réalisation. Par construction, de telles approches ne peuvent clore la liste des effets pris en compte qu’en référence aux limites des cas étudiés ou, quand elles se donnent des ambitions plus vastes, que par un geste normatif. Le renouvellement de l’approche des effets suppose de ne plus chercher à dresser le tableau synoptique des effets potentiels en dehors de l’expérience des acteurs, mais de décrire comment ces derniers, saisis dans leur diversité, explorent eux-mêmes les effets possibles. Cette recherche développe cette perspective en abandonnant la terminologie associée à la notion d’effets, et propose la notion alternative de portée de la participation. La portée de la participation se définit toujours dans un triptyque mettant en relation les mobilisations territorialisées de milieux, la coopération que visent la participation et/ou la délibération via des dispositifs ad hoc ou institutionnalisés, et les conflits de représentations et d’expertise qui délimitent le champ de partage des savoirs et de l’expérience.