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Archive ouverte | Techniques, territoires et sociétés
Le monde est aujourd'hui confronté à une mutation majeure : le développement vertigineux et la reconfiguration des grandes concentrations urbaines, avec tous les bouleversements qui en découlent sur les plans économique, social, écologique, des modes de vie, de l'organisation et de l'identité politique. Les interprétations les plus diverses continuent cependant à s'opposer sur le sens qu'il faut donner à ce phénomène. La perspective choisie est celle d'une observation critique de la diversité citadine à partir des cas de trois grandes métropoles mondiales : Moscou, Shangai, Hongkong, ayant comme points communs d'appartenir à l'Eurasie post-communiste, d'avoir connu la prédominance d'un urbanisme autoritaire lié ou non au communisme, et une restriction sur les droits de résidence. La notion de système résidentiel majoritaire constitue le fil rouge de cette observation : au-delà du désordre apparent qui semble caractériser le développement des mégapoles, celles-ci continuent en fait à se structurer à partir de la matrice que constitue le système résidentiel qui leur est propre. Dans une perspective historique, on s'aperçoit que les modèles urbains propres à chaque agglomération ont généralement tenu face à la surcharge urbaine en s'adaptant. Mais face à cette résistance, on note l'émergence d'un contre-modèle qu'on appellera refondation mégapolitaine qui paraît avoir pris son envol dans les années 90. Ce document synthétise les résultats du séminaire La diversité citadine (1999-2001) : les contributions traitent des évolutions démographiques, des modes de vie, de la restauration de réseaux, de l'évolution sociale, des espaces urbains, des modes et modèles d'urbanisation, des modes de déplacement, etc. Il met en évidence la tension dialectique entre l'ancien et le nouveau, les identités historiques locales et les logiques de la mondialisation, mais sans trancher sur la manière dont ces contradiction pourront être résolues.