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Edité par EPHE
Le premier objectif de l’évaluation du risque sanitaire lié à l’inhalation de perturbateurs endocriniens en milieu urbain était de caractériser les niveaux de contamination. Le deuxième objectif était de caractériser le danger sanitaire potentiel de la contamination atmosphérique. Le troisième objectif résidait dans l'intégration des données en chimie et en biologie afin de permettre une meilleure caractérisation de l'exposition de la population. Le potentiel perturbateur endocrinien de la phase gazeuse de l’air extérieur est en général supérieur à celui de sa phase particulaire. Les activités perturbatrices endocriniennes de l’air intérieur sont largement supérieures à celles de l’air extérieur. La prédominance d’activités et de contaminants de type estrogénique ou anti-androgénique dans l’air suggère que le danger inhérent à cette contamination touche principalement ces deux axes endocriniens. L’air présente en plus un potentiel androgénique ubiquiste dont l’origine reste à explorer, tant d’un point de vue chimique que toxicologique. L’axe thyroïdien reste globalement le moins touché par la contamination de l’air, surtout en milieu extérieur.