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Le conflit de Notre-Dame-des-Landes: les terres agricoles, entre réalités agraires et utopies foncières
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Depuis 1974, les promoteurs du projet d’aéroport du Grand Ouest ont réservé une zone d’aménagement différé (ZAD) de 1 650 hectares autour de la commune de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de l’agglomération nantaise. Près de quarante années ont passé et, après une série de rebonds, le projet aéroportuaire est rentré dans sa phase opérationnelle lors de la déclaration de son utilité publique en 2008. Il s’est alors heurté à une amplification et radicalisation du mouvement d’opposition. Près de 300 personnes issues de mouvements alternatifs occupent alors illégalement la ZAD et la transforment en « zone à défendre » (ZAD). Au-delà du lieu d’affrontements largement médiatisé, l’espace est devenu entre-temps un véritable creuset d’expérimentations sociales, économiques et politiques. Parmi ces expériences, nous nous sommes particulièrement intéressés à la question des terres agricoles. Porteuses de dynamiques paysagères, les questions autour du foncier agraire sont au cœur d’enjeux socio-économiques et territoriaux. Nous proposons ici une lecture géographique de leurs trajectoires à différentes échelles spatiales et temporelles.
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