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Le lit endigué de la Loire moyenne : de l'image de fleuve sauvage à la reconnaissance de son caractère anthropisé
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Les espaces fluviaux font l’objet d’usages diversifiés et en évolution ; cette diversité d’usages, sur des espaces relativement réduits, ne va pas sans conflit et sans poser de problèmes de gouvernance. La Loire a été investie, depuis une trentaine d’années, d’une valeur écologique et patrimoniale qui l’a identifiée comme un fleuve « sauvage », représentation liée à l’absence de grands ouvrages et au déclin des activités traditionnellement fluviales. Ce caractère « sauvage » de la Loire est plus particulièrement attaché à son lit endigué. L’objectif de ce travail est de proposer une démarche pour caractériser la diversité de l’occupation du sol du lit endigué de la Loire moyenne, à partir de la base de données du SIEL (Système d’Information sur l’Évolution du Lit de la Loire), seule base de données incluant les communautés herbacées. La diversité de l’espace inondable a été mise en relation avec ses dimensions longitudinale et transversale, en testant le lien entre l’occupation du sol, issue de descripteurs des communautés végétales, et des indicateurs de la distance amont/aval et de la largeur de l’espace fluvial. Nos résultats montrent que le gradient amont/aval est prépondérant, le lit endigué étant caractérisé par des forêts, prairies et sables à l’aval et par des surfaces artificialisées à l’amont. La largeur du lit endigué est corrélée avec la part de cultures, présentes en proportion non négligeable dans le lit endigué, et localisées de préférence là où le lit est le plus large. Nous mettons en évidence les usages que traduisent certains habitats de cet espace fluvial, qui ne se présente donc pas comme l’espace « sauvage » de certaines représentations sociales ( résumé des auteurs)
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