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Depuis janvier 1993, des épisodes de forte toxicité des coquillages ont été observés lors des contrôles de routine en différents points des côtes françaises. Les souris ayant reçu des extraits de coquillages, par voie intrapéritonéale, présentaient des symptômes de type neurologique et mouraient au bout de 5 à 15 minutes. Cette toxicité n'a pu être attribuée à l'existence de phycotoxines connues. Les études préliminaires réalisées sur les glandes digestives de moules toxiques, récoltées lors d'un de ces épisodes (rade de Toulon), nous ont permis d'acquérir les données suivantes : le principe actif possède une forte polarité, il est thermostable, et il est stable dans le temps et en milieu acide. L'intoxication par voie orale chez la souris a permis de constater que le produit actif est neurotoxique au niveau central et est capable de passer à travers la barrière intestinale. Le risque pour les consommateurs semble donc réel bien qu'aucune pathogénécité chez l'homme n'ait pu être confirmée. La toxicité in-vitro a montré que les extraits de moules contaminées contiennent une neurotoxine à action rapide inhibant les canaux ioniques (libération de l'acétylcholine et des ions calciques). Les premières étapes de fractionnement nous ont permis d'obtenir une fraction enrichie en principe actif. La phase finale de purification devrait nous permettre d'identifier la toxine responsable.
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