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Problématique De plus en plus de personnes travaillent très loin de leur domicile. La grande vitesse, offerte par les transports comme l'avion et le TGV, participe de cette évolution. La présente recherche vise à répondre à la question de la durabilité de ces deux modes d'organisation : rentrer chaque jour chez soi ou bien ne rentrer qu'une fois par semaine ? Méthodologie La recherche s'appuie sur une collecte de statistiques (INSEE, SNCF), une campagne de comptage des voyageurs et surtout une enquête qualitative qui a consisté à interroger en face-à-face trente personnes habitant en Indre-et-Loire et travaillant en Ile-de-France, aussi bien des utilisateurs du TGV que des utilisateurs de la voiture. Les entretiens ont été axés sur la gestion des multiples activités et territoires et sur les conditions dans lesquelles se fait cette gestion. Résultats La recherche a permis : - d'estimer le nombre de migrants qui ne disposent que d'un logement (et qui tous utilisent le TGV) et le nombre de migrants qui disposent de deux logements (certains utilisant le TGV, d'autres la voiture), ainsi que le nombre d'allers-retours qu'ils effectuent chaque semaine ; - de calculer le coût généralisé privé (dépenses de logement, dépenses de transport, temps de transport) et le coût environnemental (mesuré à travers les émissions de CO²) de chacun de ces deux modes d'organisation ; - de mettre en évidence les facteurs de pérennité et d'instabilité de l'organisation mono- ou bi-résidentielle, et notamment en ce qui concerne la conciliation complexe entre la vie professionnelle et la vie familiale, sachant que les facteurs de maintien dans l'organisation actuelle peuvent aussi bien être positifs (exemple : maîtrise par le conjoint de l'organisation familiale) que négatifs (exemple : peur du déclassement professionnel).