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Edité par BRGM
Cette étude s'est déroulée de janvier 1981 à mai 1982 dans l'objectif de fournir des éléments pour mieux préciser l'impact de l'activité agricole sur la teneur en nitrates des nappes d'eau souterraine. Ce travail s'est inséré dans le cadre des directives d'études formulées dans le rapport de la Commission interministérielle chargée d'étudier les problèmes de qualité des eaux en relation avec l'activité agricole (S. HENIN, 1980). Le rapport se compose essentiellement de 3 parties : - un rappel de quelques éléments cités dans le document élaboré par la Commission interministérielle. En outre dans cette partie, est définie et justifiée la démarche employée pour évaluer l'impact de l'agriculture. - une évaluation de l'importance spatiale du risque d'entraînement en profondeur de l'azote nitrique en considérant soit l'ensemble des départements, soit les principaux aquifères libres. Cette évaluation spatiale a été faite en confrontant une carte de l'activité agricole établie en terme de "risque nitrates" avec celle de la vulnérabilité des principaux aquifères libres du territoire. La carte de synthèse établie à l'échelle du 1/2 000 000 fait ressortir qu'environ les 3/4 des principaux systèmes aquifères libres seront (certains le sont déjà) susceptibles d'être contaminés par les nitrates. Une cartographie plus détaillée à l'échelle du 1/100 000 a été également réalisée sur un département pris comme test (Indre et Loire). Le document obtenu apporte des éléments pour définir une politique de gestion qualitative des ressources en eau. - une tentative d'évaluation quantitative du "risque" en déterminant le stock de nitrates contenu entre le sol et la nappe sous une dizaine de situations types tant agricoles que hydrogéologiques. Les résultats montrent que ce stock est loin d'être négligeable : une fourchette de 30 à 85 kg/ha de reliquats annuels lessivés et entraînés en profondeur vers les nappes semble ressortir de cette étude. L'allure des différents profils ne montre pas a priori de diminution du flux lors de la migration en profondeur, tout au moins pour les sites étudiés. Cette étude a été techniquement réalisée avec la collaboration d'exploitants agricoles et d'organismes tels que : - les Chambres d'agriculture du Loiret (laboratoire d'analyses), de l'Indre et Loire et du Finistère (GRCETA), - les stations agronomiques de Vézendoquet (Finistère) et d'Auzeville (Haute-Garonne), - l'INRA.