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Edité par Office de l'eau Réunion (métadonnées) ; Office de l'eau Réunion (étude)
Une réserve naturelle marine est, au même titre qu'une forêt communale ou qu'une z.e.p. (zone d'education prioritaire) un mode de gestion de l'espace. a ce titre, des équipes pluridisciplinaires sont formées pour penser cet aménagement spatial. la prise en compte des usagers de ces espaces (leurs espaces de vie) dans les réflexions globales n'est que trop rarement systématique. trop souvent le projet une fois finalisé et réalisé, est délaissé et son suivi dans le temps quasi inexistant. les usagers spatio-temporels semblent bien des fois oubliés et doivent vivre avec un projet qui leur a été imposé et dont ils ne se sentent pas partie prenante. ces usagers n'ont pas la possibilité de faire évoluer la structure en symbiose avec leur propre évolution. pourtant ce partenariat, espace de vie - usager, semble bien à la base du processus de métropolisation, qui aujourd'hui est revisité avec de nouvelles dynamiques telles que la gestion participative ou concertée, le développement durable, la bonne gouvernance ou encore l'équité sociale. de ce fait, on est en droit de penser que l'usager doit être placé au c?ur de l'espace et que cet espace doit évoluer en concertation avec ce dernier. ces objectifs semblent fondamentaux dans la mesure où cet usager est l'acteur principal de l'espace, un contexte systémique dont il est le c?ur. une nouvelle démocratie, fidèle à la définition grecque originale : forme de gouvernement dont l'autorité émane du peuple. (définition du larousse), doit être le recours envisagé. comment capter, évaluer et interpréter les attentes des usagers sur leurs espaces ? comment tendre vers la précision, et ainsi rendre compte de la réalité du message ? dans les années 1960, la prise en compte des perceptions a permis à la géographie d'accomplir des progrès, tels les travaux sur le paysage par exemple. la perception est une information authentique, elle est vraie car elle n'a été que très peu transformée et par conséquent peu biaisée. un espace peut être assimilé à un objet et comme ce dernier, il peut être perçu. en fonction de ses 5 sens et de sa culture, propre à toute communauté dont il est issu, cet observateur va recevoir l'information. c'est à cet instant très précis dans le transfert d'information qui, à l'instar d'un transfert d'énergie soumis à une déperdition, qu'il faut capter l'information. bien entendu, la perception n'est pas une donnée matérielle et donc n'est pas très « palpable ». il s'agit d'une notion profondément empreinte de subjectivité, néanmoins, quantifier cette perception à un instant t, et rééditer cette mesure à l'instant t + 1 doit permettre de voir son évolution : stagnation, baisse, hausse. de ce premier constat, on peut tirer de nombreuses informations importantes. c'est dans cette voie que ce travail s'insère : trouver un indicateur rendant compte de la perception d'un objet, en l'occurrence une réserve naturelle marine, par ses usagers directs.