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Surveillance de l’état chimique des masses d’eau souterraine du district hydrographique de la Guyane au titre de la DCE – Année 2015
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Date de publication : 01/04/2016
La DCE, Directive Cadre Européenne sur l’Eau, établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. L’objectif de cette directive est de retrouver le bon état chimique et écologique des eaux de surface (cours d’eau, lacs, eaux de transition, eaux côtières) et le bon état quantitatif et chimique des eaux souterraines à l’échéance du premier plan de gestion en 2015.
Le réseau de surveillance de l’état chimique des eaux souterraines de Guyane, construit selon les exigences de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau 2000/60/CE, est actuellement constitué de 13 stations, il est en cohérence avec deux masses d’eau souterraines. Les deux campagnes de prélèvements de 2015 se sont déroulées en fin de saison des pluies, au maximum de la recharge et en fin de saison sèche, au minimum de la recharge. Les prélèvements se sont déroulés selon les recommandations d’AQUAREF. Par la suite, les échantillons prélevés ont été envoyés à deux laboratoires pour les analyses chimiques de 2015.
Au niveau des résultats d’analyse, les concentrations en éléments majeurs (Na+, Mg2+, Ca2+, K+, Cl-, SO42-, HCO3- et NO3-) sont, dans l’ensemble, très faibles dans les deux masses d’eau souterraine, ce qui est caractéristique des eaux guyanaises très peu minéralisées. À l’inverse, quelques éléments traces (fer, manganèse et aluminium) sont fortement présents dans les eaux souterraines et engendrent des dépassements des valeurs seuils associées. Toutefois, ces fortes concentrations en métaux sont à rapprocher du fond hydrogéochimique.
Les composés azotés (nitrates et ammonium) sont présents en concentrations naturelles dans les eaux souterraines. Toutefois, on retrouve des concentrations en nitrates supérieures au fond naturel de l’eau sur les deux forages de Javouhey, situés en zone agricole. L’évolution en nitrate est à surveiller dans les secteurs agricoles dans les années à venir. Dans cette démarche, il a été suggéré de suivre deux forages à Cacao en 2016, où l’activité agricole est également intense.
Lors des campagnes de 2015, quatre micropolluants organiques ont été quantifié sur certains points du réseau : le formaldéhyde, le bisphénol A, le glyphosate et l’HCH bêta. Toutefois, les concentrations retrouvées sont bien en dessous de leurs valeurs seuils associées, mais il faut rester vigilent vis-à-vis de ces molécules.
Dans le cadre de la révision de l’état des lieux, un travail a également été mené sur les paramètres analysés. Grâce aux études conduites (la campagne exceptionnelle, les réflexions menées par les groupes de travail, et la réglementation en cours), une nouvelle liste de paramètres est en cours d’élaboration et sera mise en oeuvre dès la campagne de surveillance de 2016, pour le nouveau plan de gestion (SDAGE 2016-2021).
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