0 avis
La Brière, un site de halte migratoire post--nuptiale d'importance pour le phragmite aquatique (Acrocephalmus paludicola) et éléments d'écologie de l'espèce sur...
Article
Cet article synthétise le contenu de la communication présentée lors du séminaire "Passereaux migrateurs des zones humides, le cas du phragmite aquatique" qui a eu lieu au PNR de Brière les 1er et 2 février 2013. " Brière, un site de halte migratoire post-nuptiale d'importance pour le Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola et éléments d'écologie de l'espèce sur ce site. Cette étude, initiée au titre de Natura 2000, a permis d'obtenir des données quan-titatives sur le passage migratoire postnuptial du Phragmite aquatique (Acrocephalus paludicola) et de préciser, en Brière, l'écologie de cette espèce con-sidérée comme rare et menacée sur le continent eu-ropéen. Des données sont également apportées sur les capacités d'accueil du site « Grande Brière -Marais de Donges et du Brivet ». Les opérations de baguage des oiseaux se sont déroulées en août 2009, 2010 et 2011 sur 3 sites -Réserves du Sud, du Nord et Pierre Constant – qui constituent la Réserve Naturelle Régionale des Marais de Brière. Avec 252 individus marqués sur les 3 années, le Phragmite aquatique représente en moyenne 3,6 % des 6855 oiseaux cap-turés. Tous sites confondus, 4,42 Phragmites aqua-tiques ont été capturés en moyenne par jour et pour 100 m de filets. La Réserve du Sud totalise 70 % des captures avec, en 2011, 9,95 individus capturés par jour et pour 100 m de filets, soit une des valeurs les plus élevées en France. Chaque site de capture a fait l'objet d'une analyse des habitats et de leurs ressources alimentaires disponibles. Les inventaires entomologiques ont permis d'identifier plus de 6 000 arthropodes répartis principalement dans 8 ordres et largement dominés par celui des Diptères. 207 fientes ont été analysées pour une approche com-parative des régimes alimentaires de 3 espèces : Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), Phragmite aquatique (A. paludicola) et Rousserolle ef-farvatte (A. scirpaceus). Les restes de proies observés dans les fientes des Phragmites aquatiques révèlent une forte dominance des Diptères et une forte pro-portion d'arthropodes de grande taille. L'origine des proies identifiées montre que le Phragmite aquatique n'exploite pas uniquement les roselières briéronnes, mais également, et d'une manière importante, les lisières eaux-roselière-mégaphorbiais. Cette étude confirme le haut intérêt ornithologique des marais de Brière et du Brivet pour la migration postnuptiale du Phragmite aquatique, et met l'accent sur le rôle prépondérant joué par les étendues de roselières et les milieux ouverts qui leur sont associés - résumé des auteurs".
Voir la revue «ALAUDA, 82 (4), 2014, pp. 249-268»
Autres numéros de la revue «ALAUDA»
- Sujets
- Lieux
- Type de document
- Article de revue