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La politique de la ville, un chantier à reprendre
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Trente ans après la création de ville et banlieue, un chantier à reprendre. Où va la politique de la ville dans une période d’argent rare et de difficultés sociales accrues ? Et si l’on commençait par clarifier ses objectifs ? Politique de la ville… L’expression a quelque chose d’étonnant quand on se rappelle l’origine grecque du mot « politique » : ce qui concerne la cité. La politique de la ville serait donc une politique au second degré ? En réalité, mieux vaut voir dans ce terme maladroit un symptôme, celui de notre incapacité à nommer, et donc à penser correctement, les maux dont souffrent certains de nos quartiers, qu’on hésite eux aussi à désigner : « difficiles », « sensibles », « prioritaires », « fragiles », « populaires »… C’est bien le moment de se rappeler la phrase de Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Tout cela suggère que la politique de la ville ne se heurte pas seulement à des difficultés de financement dans une période où l’argent public manque. Ni à des défauts de gouvernance, comme on dit désormais, même si une simplification des dispositifs ne peut qu’être bénéfique. C’est d’abord d’une clarification conceptuelle que la politique de la ville a besoin. Quels sont ses objectifs ? Réduire l’inégalité ? Accueillir le moins mal possible de nouveaux arrivants sur le sol français ? Aider les habitants à aller vivre ailleurs ? Favoriser leur vie sur place ? Doit-elle s’occuper des gens ou des lieux ? Voici quelques-unes des questions traitées dans ce dossier
Voir la revue «Place Publique, n° 41, septembre - octobre 2013, pp. 7-65»
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