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Edité par INRETS
L'erreur humaine est analysée en tant que manifestation d'un décalage entre les exigences d'une tâche et les capacités dont dispose un opérateur pour y faire face, ce décalage provenant de l'influence combinée, et le plus souvent indissociable, des conditions internes caractérisant cet opérateur et des conditions externes auxquels il est confronté dans la réalisation de son activité. L'objectif de cette recherche, située dans le domaine des accidents de la route, est de mettre en évidence les mécanismes explicatifs de la défaillance de l'une ou l'autre des fonctions opératives qui permettent habituellement au conducteur d'ajuster son activité aux difficultés des situations rencontrées. Un modèle de classification de ces défaillances fonctionnelles a été établi sur la base d'une analyse de 392 situations accidentelles. Au niveau global, des "catégories de défaillances", cette classification recouvre les grandes étapes fonctionnelles classiquement mises en évidence dans la littérature (perception, interprétation, décision, etc.). Au niveau plus spécifique des "types de défaillances", on fait apparaître les particularités des processus engagés dans la dégradation des situations en conduite automobile. Les différentes défaillances identifiées sont répertoriées au sein de scénarios-types de dysfonctionnements qui décrivent la génèse globale de l'erreur dans son contexte d'émergence. La mise en évidence de tels scénarios génériques de production de l'erreur en conduite automobile, est présentée comme un atout indéniable pour la définition de contre-mesures adaptées.
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