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Les ressources en eau et le changement climatique en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Livre
Edité par Association pour l'innovation et la recherche au service du climat ; Préfecture de Provence-Alpes-Côte-d'Azur ; REGION PROVENCE ALPES COTE D'AZUR ; ADEME DR PACA (Direction Régionale Provence Alpes Côte d'Azur) - 2017
Date de publication : 01/07/2017
Traiter de l’eau en Provence, c’est se confronter à des paradoxes : eau cachée des sources ou cascade débordante quand elle s’abat en orages, eau discrète et frêle des fontaines ou majestueuse et tonitruante dans ses torrents, ou encore région au paysage sec mais qui ne manque pas d’eau. Si cette région ne manque pas d’eau, c’est bien parce qu’elle a souffert historiquement de la sécheresse. Des glaciers des Alpes aux villes des franges côtières l’eau circule, non pas dans un continuum naturel mais grâce à de nombreux aménagements, dont certains peuvent être datés de l’époque romaine. Dériver l’eau, la conduire là où elle faisait défaut, a été l’oeuvre des différentes sociétés locales qui nous ont précédées. Les procédés utilisés ont été aussi ingénieux que nécessaires, captage de sources, creusement de puits, de galeries souterraines, construction de restanques, et surtout édification de canaux utilisés d’abord pour les moulins puis pour l’agriculture et l’énergie électrique. Les derniers grands aménagements hydrauliques de la Durance et du Verdon dans les années 1960-70 (barrages de Serre-Ponçon et de Sainte Croix ; canal usinier EDF et canal de Provence), ont fortement réduit les inégalités territoriales d’accès à la ressource en eau et ont permis, grâce aux stockages, de s’affranchir d’une partie des contraintes saisonnières. Certaines années, les tensions restent toutefois perceptibles durant la période estivale la plus consommatrice en eau. L’ensemble des aménagements hydrauliques, principalement à partir de l’axe Durance-Verdon, a permis un transfert d’eau de l’arrière-pays, historiquement rural, vers des espaces littoraux fortement urbanisés, ce qui pose la question des capacités d’approvisionnement pour les usages domestiques, le développement économique et industriel et le maintien des activités touristiques et agricoles dans les territoires situés en amont. Depuis la loi sur l’eau de 1992, un nouvel « usager » est apparu : le milieu. Les changements climatiques qui s’annoncent, seront potentiellement source de nouvelles tensions sur la répartition de la ressource.
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