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Installation d'une nurserie corallienne expérimentale à Acroporidae (A. palmata et A. cervicornis) en côte caraïbe : mise en place et suivi 2015
Livre
Edité par DIRECTION DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'AMENAGEMENT ET DU LOGEMENT MARTINIQUE - 2015
Date de publication : 01/12/2015
Les récifs coralliens de la Caraïbe présentent plusieurs espèces bioconstructrices, parmi lesquelles le genre Acropora. Ce dernier est l’un des plus importants constructeurs et fournit un habitat important aux espèces associées du récif : poissons, mollusques... Un déclin global des Acropora, sous influence anthropique, a eu lieu dans les dernières décennies et l’on estime que les populations on diminuées de 80-90% depuis les années 80. Une des solutions envisagées pour permettre une recolonisation des récifs caribéens par ces espèces est la création de nurseries. Ces dernières permettraient de produire des boutures ré-implantables par la suite dans des sites receveurs. En Martinique, plusieurs colonies d'Acropora cervicornis, espèce qui n’avait plus été observée depuis 2007, ont été identifiées dans le cadre du suivi des communautés benthiques de la DCE en août 2013 par le bureau d’étude et de conseil Impact Mer. Ces colonies d'A. cervicornis ont été repérées sur la station DCE de Loup Caravelle au large de la presqu'île de la Caravelle par environ 17 m de fond. Une première mission commandée par la DEAL visait à obtenir des informations complémentaires sur cette population (dénombrement, taille). D’une manière générale, les colonies étaient organisées en petits groupes de plusieurs pieds d’A. cervicornis, suggérant une dissémination issue d’une reproduction par fragmentation. Dans la continuité de ce travail, Impact Mer a été sollicité par la DEAL Martinique pour l’assister dans une mission d'installation d'une nurserie corallienne expérimentale dédiée aux espèces Acropora cervicornis et Acropora palmata en côte Caraïbe. L’objectif de cette mission était de tester des méthodologies de grossissement de boutures coralliennes de ces deux espèces. Le but étant, à terme, de préserver les Acropora en Martinique et de favoriser leur recolonisation dans les récifs côtiers où elles étaient présentes par le passé.