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Plan régional d'actions en faveur des Rhopalocères menacés - Bilan stationnel de l'Azuré du serpolet (Maculinea arion) en Haute Saône
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Date de publication : 01/06/2013
L’azuré du serpolet (Maculinea arion) est l’un des cinq taxons bénéficiant du plan national d’actions en faveur des Maculinea lancé en 2010 et animé par l’Office pour les Insectes et leur Environnement. Ce plan national d’action a été décliné en Franche-Comté avec une maîtrise successivement portée par l’Office pour les Insectes et leur Environnement de Franche-Comté puis par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés. En raison de la présence de populations régionales significatives, ce papillon a en toute logique été intégré à cette déclinaison.
L’azuré du serpolet est protégé en France et inscrit sur l’annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore. A l’échelle régionale, ce taxon est considéré comme vulnérable et il est déterminant ZNIEFF.
Un bilan stationnel de l’azuré du serpolet a été programmé sur plusieurs années en raison du nombre élevé de stations dans la région. La première tranche de ce bilan concerne le département de la Haute-Saône, principalement les pelouses de Champlitte, de la région vésulienne et des Monts de Gy. Quelques stations, principalement dispersées sur le nord du département, étaient par ailleurs connues.
Afin d’être en mesure d’évaluer l’état de conservation des populations de ce lycène, l’ensemble des stations départementales d’azuré du serpolet a fait l’objet d’une visite détaillée durant l’été 2012. En parallèle, certaines pelouses situées à proximité des stations connues ont également été prospectées lorsque les conditions semblaient propices à la présence du papillon (bonne représentation des plantes hôtes et caractéristiques structurales favorables).
Il ressort que l’azuré du serpolet a rarement été observé sur les sites prospectés. Ce constat n’est en soi pas une surprise dans la mesure où ce papillon est difficilement détectable hors période du pic de vol, ce d’autant plus sur des sites où la population est réduite. Contrairement aux populations jurassiennes qui semblent globalement plus étoffées, les connaissances relatives aux populations de Haute-Saône ne laissaient pas attendre l’observation de nombreux individus. Il convient de plus de souligner que seul un suivi fin, ici hors propos en regard des moyens déployés, est en mesure de produire les résultats nécessaires à une évaluation représentative de la dynamique de l’espèce sur une station.