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Pollutions atmosphériques : l'enjeu sanitaire
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12 m3 d’air circulent chaque jour dans nos poumons, au travers des quelques 80 m2 de surface d’échange de nos alvéoles pulmonaires. Chacun d’entre nous se trouve ainsi exposé aux multiples polluants et particules indésirables que cet air peut contenir, avec des conséquences pour notre santé que l’on sait aujourd’hui mieux évaluer. La pollution atmosphérique serait ainsi responsable chaque année en France de 31 000 décès prématurés, dont 17 000 attribuables à la circulation automobile (c’est 3 fois plus que les décès par accidents de la route). Les études, encore limitées, soulignent que les effets sanitaires les plus importants proviennent davantage de l’exposition à une pollution de fond plutôt qu’à des “pics” de pollution. Les coûts directs engendrés par la pollution à l’échelle locale ont été estimés à plus de 5 milliards d’euros par an, dont 57% seraient attribuables à la pollution générée par le transport routier. La multiplicité des polluants, la variabilité des expositions des individus, la difficulté à en évaluer les impacts sanitaires font de la qualité de l’air une question qui reste toutefois encore mal connue, et qui fait l’objet de nombreuses recherches. Ce numéro de Repères présente les résultats des dernières études réalisées sur ce sujet, au regard de ce que l’on sait de la qualité de l’air dans notre région. Il a été réalisé en collaboration avec les associations agréées ATMOSF’air BOURGOGNE Centre-Nord et ATMOSF’air BOURGOGNE Sud, le laboratoire Climat et Santé de l’Université de Bourgogne, l’Observatoire Régional de la Santé de Bourgogne, la Cellule Interrégionale d’Epidémiologie Centre-Est et la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales de Bourgogne.