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Edité par Vetagro Sup
Depuis une quarantaine d’années, les zones herbagères de moyenne montagne sont soumises à des pullulations cycliques de campagnols terrestres, qui ont un impact important sur l’activité d’élevage. Les causes sont principalement liées à l’évolution des pratiques agricoles et du paysage, qui influent sur les dynamiques de population de ce ravageur des prairies et de ses prédateurs. Jusqu’aux années 2000, la principale méthode de lutte passait par l’utilisation d’anticoagulants qui avaient un impact considérable sur la faune non cible et la santé de l’utilisateur, sans pour autant réussir à stopper le phénomène de pullulation. Depuis, de nouvelles solutions sont préconisées : modifications de pratiques agricoles et lutte indirecte (retournement de prairie, piégeage, …). Mais celles-ci ne sont appliquées que par quelques éleveurs, la plupart s’y opposant plus ou moins ouvertement. Ce programme de recherche visait à mieux comprendre les processus menant au choix que font les éleveurs de mener tel ou tel type de pratique sur leur exploitation en croisant une approche agronomique des pratiques agricoles et une approche anthropologique des représentations associées, afin d’obtenir une vision systémique la plus complète possible des déterminants techniques et non-techniques des pratiques des éleveurs. Cela nécessitait aussi d’apprécier l’impact du réseau social et professionnel sur les solutions adoptées. Pour ce faire, des enquêtes ont été menées auprès d’éleveurs, techniciens agricoles, élus, chercheurs impliqués dans la gestion des pullulations de campagnols terrestres sur trois zones géographiques particulièrement concernées par les pullulations de campagnols terrestres (Puy de Dôme, Doubs-Jura et Ain).