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Archive ouverte | Techniques, territoires et sociétés
Dans un contexte de forte limitation des ressources publiques, la multiplication des opérations de coopération active entre les acteurs publics et privés témoigne d'un mouvement de redéfinition des découpages traditionnels de l'urbanisme opérationnel. Le modèle ensemblier proposé par Dominique Lorrain permet d'appréhender de manière simple ce phénomène : il s'agit de l'association entre un secteur non rentable et un secteur rentable afin de rendre réalisable une opération qui ne l'était pas à l'origine. Le modèle ensemblier, qui explique le développement de sociétés d'aménagement liées à des "grands" du BTP doit être considéré plus comme un idéal-type que comme un modèle de description totalement adapté, puisqu'il ne prend pas en compte la volonté des élus et des professionnels de redéfinir le cadre d'action pour le projet urbain. Cette volonté s'inscrit dans une conception relativement nouvelle de la fonction d'élu dont on attend qu'il soit un constructeur plus qu'un gestionnaire. A terme, deux phénomènes semblent évoluer à des rythmes différents : d'une part, le développement d'un marché privé d'opérations d'aménagement, d'autre part, l'évolution des relations entre les maires et le monde économique.
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