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Les tertres dans les systèmes d'endiguement de la Loire
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Les systèmes de protection contre les inondations de la Loire sont composés de levées, mais aussi souvent de ce que l’on appelle un « tertre » en référence à la désignation historique des terres les plus hautes de la plaine alluviale. L’évolution de la réglementation en France conduit les gestionnaires de digues à définir les systèmes d’endiguement participant à la protection contre les inondations. Règlementairement, ces systèmes d’endiguement peuvent comprendre plusieurs tronçons de levées ainsi que les ouvrages et équipements permettant d’assurer leur bon fonctionnement ; mais en sont exclus « les éléments naturels » auxquels ces tronçons se raccordent. Les tertres sont plus ou moins anthropiques et il est parfois difficile de les qualifier de naturels. Ils participent bien au système de protection sans que pour autant ils soient intégrés dans le système d’endiguement. La réflexion de transformer les digues en tertres pour y édifier des constructions ou des équipements publics a déjà été conduite dans d’autres pays sur des sites plutôt ruraux ou sur un grand parcellaire. Sur la Loire, c'est en milieu urbain dense et sur un parcellaire morcelé que le sujet a été abordé. La création de tertres artificiels soulève plusieurs difficultés d’ordre juridique et technique : - Quel statut réglementaire pour les tertres ? S’agit-il encore d’ouvrages hydrauliques ? - Quels seraient alors les critères à prendre en compte pour définir la largeur nécessaire pour que sa rupture devienne quasi improbable ? L’objet du présent article est d’apporter des éléments pour qualifier les tertres existants en réponse aux gestionnaires d’ouvrages et de faire un état des lieux des réflexions en cours sur l’opportunité de transformer certaines digues en tertre.
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