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Les cultures de mollusques bivalves sont continuellement exposées à des variations de facteurs d'origine naturelle (variation de la salinité et de température) ou anthropique (métaux lourds, HAP, phytosanitaires) susceptibles d'altérer les systèmes de défense des mollusques bivalves. Ces altérations expliqueraient, dans certains cas, leur sensibilité vis à vis de certains pathoègnes marins et pourraient, en partie, être à l'origine des épisodes de mortalité massive observés périodiquement chez des populations larvaires d'huîtres et de moules. C'est pourquoi de nombreuses études concernant l'immunotoxicité des polluants sont actuellement en cours. Le calcium est un second messager ubiquitaire connu pour assurer la transduction de très nombreux signaux intracellulaires, déclenchés par stimulation membranaire. Il est ainsi impliqué dans de multiples fonctions cellulaires comme la contraction, l'adhésion, la migration, l'exocytose et l'endocytose. Peu de données, cependant, existent concernant son implication précise dans la réponse immunitaire chez les invertébrés. Les objectifs de notre travail étaient, dans un premier temps, de mettre en évidence et de caractériser des mouvements calciques hémocytaires chez l'huître creuse Crassostrea gigas afin de déterminer leur implication dans certains processus immunitaires. Les analyses en cytométérie de flux ont ainsi mis en évidence des mouvements de calcium qui pourraient être impliqués dans le mécanisme de phagocytose des hémocytes d'huître. Des analyses sur cellules isolées réalisées grâce à la cytofluorimétrie et la microscopie confocale suggère que du calcium pourrait transiter par le canal RyR (Récepteur à la Ryanodine) du réticulum endoplasmique. A plus long terme il s'agirait d'étudier l'impact des polluants (métaux lourds et pesticides) sur les transferts de calcium que nous avons commencé à mettre en évidence dans les hémocytes de Crassostrea gigas.
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