Syracuse

Modélisation des déplacements d'animaux dans un espace géographique. Analyse et simulation. Thèse soutenue le 20 mai 2014.

Livre

JOLIVET (Laurence) | UNIVERSITE Paris 1 | INSTITUT NATIONAL DE L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE ET FORESTIÈRE

Edité par Université Paris I. Paris - 2014

Date de publication : 01/01/2014

Une des préoccupations de la société est de trouver un compromis entre le développement des territoires et la protection de la faune sauvage. La prise en compte des déplacements des animaux lors de projets d’aménagement nécessite de connaître les comportements des différentes espèces et de définir ce qui a une influence sur leur localisation et sur la sélection de leur lieu de vie. L'objectif de ce travail a été de pouvoir représenter les déplacements d’animaux sur un espace géographique précisément décrit afin ensuite de simuler et d’évaluer les conséquences des aménagements. L'auteur a commencé par analyser l’influence des éléments du paysage sur les déplacements à partir de localisations connues d’animaux comme des traces GPS (suivis menés par l’ELIZ, l’ANSES, l’ONCFS, l’INRA) et de données de description de l’espace notamment la BD TOPO®. Les cas d’étude correspondent à des milieux différents et à trois espèces : renard, chevreuil et cerf. Il a pu être confirmé le rôle de certains caractères de l’espace selon les cas d’étude. Par exemple, les préférences spatiales lors des déplacements des renards en milieu périurbain semblent se porter sur la végétation arborée et des lieux peu occupés par les hommes pendant certaines parties de la journée (parcs, zones d’activités, le long des voies ferrées). Concernant les cervidés en milieu forestier, la pente et le type de peuplement paraissent avoir le plus d’influence sur les déplacements. À l’aide des connaissances extraites par les analyses et de la littérature, il a été défini et implémenté dans la plateforme GeOxygene un modèle de simulation de déplacements d’animaux. Les trajectoires sont construites par une approche agent reprenant le comportement spatial selon l’espèce et l’influence des éléments du paysage favorables ou faisant obstacle. Une analyse critique du modèle a été réalisée et des pistes d’enrichissement proposées à l’aide de la comparaison avec les observations et le retour des écologues. Enfin, des scénarios d’aménagement ont été testés dans le but de mettre en évidence leur impact et leur efficacité.

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