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Edité par INRA
Ce travail a exploré le rôle de l’offre alimentaire dans la structuration des pratiques quotidiennes des ménages. Une trentaine d’enquêtés ont été interrogés entre deux et quatre fois sur leurs pratiques alimentaires (approvisionnement, stockage, préparation culinaire, gestion des restes, mise au rebut, etc.). Une première logique d’approvisionnement, propre au quartier périphérique de la ville de province étudiée, s'est caractérisé par des achats groupés en grande surface, et par des stratégies de maximisation de la qualité à l’intérieur de cet espace marchand. L’achat de produits de saison et "locaux", le recours aux circuits courts, s’inscrivent dans une économie domestique fondée sur la recherche du moindre coût. Liée à une offre commerciale restreinte et à un budget alimentaire fortement contrôlé, cette logique concerne surtout les personnes seules et les couples dont les enfants ont quitté le domicile parental des catégories moyennes et des couches supérieures des catégories populaires. La deuxième logique, identifiée sur les deux lieux de l’enquête, a donné à voir des "pleins" réguliers en grande surface, couplés à un recours à d’autres lieux d’approvisionnement (commerces de proximité, marché) pour des produits frais et/ou plus qualitatifs. Elle a concerné principalement les couples bi-actifs avec enfants des catégories moyennes. Soumis à de fortes contraintes de temps, de budget et de coordination familiale, ces ménages ont des pratiques d’approvisionnement peu durables. Enfin, la troisième logique s'est caractérisée par la diversité des lieux d’approvisionnement. Les produits locaux ou de saison sont privilégiés ; les produits bio ou labellisés font l’objet d’achats plus ponctuels et ciblés. Associée à de faibles contraintes financières, temporelles et familiales, cette logique concerne surtout les ménages de jeunes retraités vivant à Paris.
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