Les avantages liés à la restauration de quatre milieux aquatiques voisins

Livre

FLEURET Aurore | MAUREL Françoise. Illustrateur

Edité par COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE. Paris

Depuis 1971, la convention Ramsar souligne la nécessité de connaître la valeur économique des milieux aquatiques (ou zones humides) et des services quils procurent. En France, le Plan d'action pour la sauvegarde des zones humides succède en février 2010 au Plan national d'action pour les zones humides de mars 1995. Ce plan prévoit notamment la création d'un parc national de zone humide. A travers l'article 23 de la loi n°2009-967 du 03/08/2009 dite "Grenelle I", l'Etat s'engage par ailleurs à acquérirr 20000 ha de zones humides. L'évaluation des bénéfices et des coûts de préservation des zones humides répond à un triple enjeu : évaluation économique des services rendus pas les zones humides ; évaluation d'un patrimoine naturel indépendamment des services rendus par les zones humides (valeur d'existence) ; obligation légale d'évaluation des impacts des engagements Grenelle. La présente étude offre des éléments de réponse, notamment sur des questions de méthode. En pratique, l'objectif de l'étude était d'évaluer le consentement à payer total des habitants du bassin pour la restauration des milieux aquatiques de la Dives, de la Touques et de la zone littorale entre Merville et Trouville : entre 16,1 Millions d'euros et 20,0 Millions d'euros par la méthode d'évaluation contingente, entre 8,4 Millions d'euros et 24,2 Millions d'euros par la méthode d'expérience de choix. Mais cette pratique a été l'occasion d'une réflexion méthodologique sur les outils de l'analyse économique. D'une part, l'étude permet de comparer les deux méthodes des préférences déclarées, évaluation contigente et expérience de choix. Cette comparaison est à l'avantage de l'expérience de choix : malgré une plus grande exigence technique (plan d'expérience, traitement économétrique) et matérielle (administration par téléphone impossible), cette méthode reflète mieux la complexité réelle des consentements à payer. D'autre part, cette étude répond à une critique généralement adressée à l'évaluation contingente sous le nom de "biais d'inclusion". En effet, on peut douter que les individus interrogés distinguent toujours clairement le fait de payer pour un bien (un éco-système par exemple) et celui de payer pour un ensemble de biens incluant le premier (un ensemble d'écosystèmes similaires...). L'utilisation de l'expérience de choix nous permet de confirmer l'existence du biais d'inclusion : les enquêtes déclarent en moyenne un montant de 24 euros indépendamment des zones à protéger. Les enquêtes complètent ce montant d'une contribution spécifique à chaque zone, par exemple 21 euros pour la zone littorale et 14 euros pour la Touques. Ainsi, le montant réellement déclaré est en moyenne de 24 + 21 = 45 euros pour la restauration du littoral, et de 1 + 21 + 15 = 59 euros pour la restauration des deux zones.

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Auteurs :

  • TERRA (Sébastien)
  • FLEURET Aurore
  • COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE. Service de l'économie, de l'évaluation et de l'intégration du développement durable

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