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Évolution de la qualité des cours d'eau : volet macropolluants
Livre
Edité par COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE - SERVICE DE L'OBSERVATION ET DES STATISTIQUES. Orléans - 2009
Date de publication : 01/11/2009
La France, grâce aux agences de l’Eau, dispose d’un historique important quant à la surveillance de la qualité physico-chimique des cours d’eau. Les outils existants d’évaluation de la qualité des eaux permettent de qualifier l’état d’un cours d’eau vis-à-vis d’un ensemble de paramètres au regard de leurs concentrations et de normes établies. Mais il est par contre difficile de tirer de ces résultats une tendance à long terme. Une méthode statistique d’indices d’évolution de la qualité des cours d’eau a, de ce fait, été développée par le Service de l’observation et des statistiques prenant en compte la variabilité du réseau de mesure. S’appuyant sur l’évolution des concentrations moyennes annuelles sur 5 bassins versants (définis dans le cadre du Réseau national des données sur l’eau), l’étude a été concentrée sur une sélection de paramètres présentant les séries historiques les plus complètes et les moins influencées par les contraintes analytiques. Sans représenter à eux seuls l’ensemble des paramètres nécessaires pour appréhender la qualité physico-chimique des cours d’eau, ils couvrent néanmoins les pollutions azotées (nitrates, ammonium, nitrites) et phosphorées (orthophosphates) ainsi que la teneur et la consommation d’oxygène dans les cours d’eau (demande biochimique en oxygène et oxygène dissous). L’indice calculé à l’échelle nationale sur la période 1998-2007 indique une amélioration quant aux paramètres liés aux rejets (demande biochimique en oxygène, ammonium, nitrites, orthophosphates), grâce à de meilleures performances obtenues par les stations d’épuration. La tendance est moins marquée sur les nitrates, où l’indice indique plutôt une stabilité, voire une légère hausse. Les évolutions nationales, si elles mettent bien en évidence l’influence des conditions climatiques, peuvent toutefois masquer une situation plus contrastée localement. Elles ont donc été complétées par celles des 5 bassins versants, regroupés selon les territoires des agences de l’Eau, permettant ainsi une étude sur des périodes plus longues, jusqu’à trente ans pour Adour-Garonne. La tendance est plutôt à la baisse pour les nitrates sur Rhin-Meuse et Loire-Bretagne, au contraire des autres bassins, notamment ceux de Seine-Normandie qui présentent de plus des concentrations importantes. Les concentrations restent toutefois largement supérieures à la moyenne nationale en 2 007 en Bretagne et Vendée. La majorité des bassins versants confirme une diminution de la pollution liée aux rejets urbains grâce à l’amélioration des traitements épuratoires. Néanmoins, cette baisse est bien plus marquée sur le littoral méditerranéen, mais avec des concentrations en 1998 assez importantes, qu’atlantique.