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Edité par IFREMER
Les eaux côtières continentales de la Manche Orientale, de la Normandie à la Picardie, sont soumises à l’influence majeure des apports déséquilibrés de nutriments de la Seine. En parallèle, plusieurs épisodes d’efflorescences microalgales indésirables compromettant les activités de pêche et conchyliculture ont été observés dans cet écosystème en 2004 et 2011-2012. Systématiquement, la microalgue Pseudo-nitzschia spp. était observée. Sa présence est concomitante à un excès d’azote par rapport au silicium et au phosphore. Depuis, les expérimentations en laboratoire ont permis de mettre en relation un déficit en silicium (stress siliceux) et la production d’acide domoïque, phycotoxine produite par cette microalgue. Les activités anthropiques (agriculture et industries) dans cette région ont un effet sur le fonctionnement de l’écosystème marin. En effet, l’excès d’azote est à l’origine de l’eutrophisation récurrente sur le littoral. D’ailleurs les engrais chimiques constituent la première source d’azote vers l’écosystème marin. Il est néanmoins possible de réduire ces flux d’azote et limiter leur surplus diffus en réorganisant la chaine de production agricole et alimentaire. Deux ateliers de science participative ont permis de construire avec des acteurs du bassin versant mais aussi du littoral des scénarios d’évolution / modification des pratiques agricoles. Le couplage d’un modèle de bassin versant avec un modèle d’écosystème marin a permis de tester l’impact de ces scénarios sur les niveaux d’eutrophisation et d’apparition des efflorescences algales en mer.
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