Sonneurs à ventre jaune, site Natura 2000 "Forêt de Chaux". Etude des relations entre l'espèce et les chantiers d'exploitation forestière. Août 2013

Livre

BASTIEN Pascal

Date de publication : 05/12/2013

La Communauté d’agglomération du Grand Dole a entamé en 2012 une étude sur la relation compliquée entre Sonneur à ventre jaune Bombina variegata (noté SVJ par la suite) et l’organisation des chantiers d’exploitation forestière dans le site Natura 2000 « Forêt de Chaux ». Un effet d’appel est constaté sur les chantiers : les ornières fraichement créées sont attractives pour les SVJ qui viennent s’y reproduire de mai à septembre selon la météo. Le passage répété d’engins sur les ornières est une cause de mortalité pour ces individus et leurs pontes. Cet « effet puits » (mortalité renouvelée) n’est pas quantifiable. La situation fragile du SVJ à l’échelle européenne et la baisse récente de ses effectifs en France métropolitaine par comparaison d’atlas justifie qu’on s’intéresse à l’état et à la viabilité de ses noyaux de population, même sur des massifs où il semble abondant. L’abondance est en effet une notion vague et souvent trompeuse pour des espèces visibles seulement sur des zones très concentrées par exemple pour la reproduction. L’habitat naturel historique du SVJ dans le secteur de Chaux est probablement la laissée de crue : vallée du Doubs et de la Loue avant défrichements et endiguements, ainsi que les cuvettes de gros chablis très raréfiés par des diamètres d’exploitabilité des arbres en baisse et une récolte d’arbres sains hors régime de chablis. Le SVJ utilise probablement des ornières (habitat artificiel) depuis des siècles. Les pratiques forestières évoluent d’où la complexité de la relation foresterie/SVJ. La destruction d’espèces protégées comme le SVJ ou d’autres amphibiens sur les chantiers n’est pas autorisée sauf dérogation. La problématique est donc la suivante : comment prévenir la mortalité du SVJ (et la destruction d’autres espèces protégées) sur les chantiers sans bloquer ces derniers ? - Déplacer les SVJ arrivés en cours de chantier vers des zones similaires qui leurs sont favorables et sans engins. - Faire en sorte que peu de SVJ viennent sur l’emprise du chantier tant que des engins circulent en leur assurant de nombreuses autres zones de reproduction. Pour mettre en œuvre ces deux options, il importe de connaître l’utilisation des ornières de chantier par les SVJ d’où la présente étude. Le volet d’étude en 2012 a montré une grande variabilité de la présence de SVJ sur une même parcelle à des dates différentes, suggérant des déplacements d’individus. Le volet d’étude 2013 s’intéresse à la distribution spatiale sur un plus grand nombre de parcelles.

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