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Proposition de ZPS en faveur du Milan royal en Franche-Comté - Analyse du réseau Natura 2000 et proposition de sites complémentaires
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Date de publication : 01/12/2009
La prise en compte de certaines espèces à large territoire dans les politiques de conservation ne semble pas toujours optimale. Les approches ciblant des habitats ou espèces remarquables au sein de périmètres définis (réserves, zones de protection spéciale, etc) écartent par essence nombre de paysages "ordinaires", souvent agricoles, dans leur démarche de conservation. Le Milan royal est d'intérêt communautaire au sens où il est inscrit à l'Annexe 1 de la Directive 79/409 "Oiseaux". La conservation de cette espèce à grand territoire implique la prise en compte de facteurs multiples : site de nidification forestier, zones de chasse en milieu ouvert, ressources alimentaires. En outre, sa large distribution et ses densités parfois peu élevées impliquent qu'une faible part de ses effectifs sont concernés par les périmètres de protection. Le réseau Natura 2000, qui représente près de 15 % du territoire, semble néanmoins bien adapté à la conservation de cette espèce remarquable en déclin. Il s'agit ici d'imaginer quel réseau de ZPS optimiserait la conservation d'une telle espèce.
Se poser la question de la suffisance actuelle de la couverture de ce réseau pour garantir le meilleur avenir au Milan royal, c'est aussi associer quelques espèces à la réflexion, dont certaines, écartées malencontreusement de l'Annexe 1 précitée malgré leur fort degré de menace en France ou en Franche-Comté : Busard Saint-Martin, Tarier des prés, Pie-grièche grise, Vanneau huppée, Courlis cendré (dépourvues d'intérêt communautaire).
Etablir un tel diagnostic afin d'optimiser encore le grand réseau de Zones de Protection Spéciale Natura 2000, c'est également tenter de relier à large échelle les problématiques de stratégie d' espaces protégés et de réseaux écologiques (politique de la trame verte et bleue liée au Grenelle de l'Environnement par exemple).