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Edité par Bureau d'économie théorique appliquée
En utilisant notamment l’économie des contrats, la question de la pollution diffuse d’origine agricole a été spécifiquement appréhendée dans cette recherche. Cette question a déjà été investie au niveau régional, l’objectif a donc été de continuer et d’affiner la recherche sur l’efficacité des instruments économiques les plus à même d’inciter à l’adoption de pratiques agricoles en phase avec la préservation de la qualité de l’eau. Dans le cadre sectoriel spécifique de l’agriculture, il a été proposé de combiner théorie économique relative aux incitations et aux asymétries d’information, analyse comparative et économie expérimentale afin de répondre aux questions suivantes : sachant que certaines pratiques culturales sont difficilement observables par un régulateur, et donc qu’un système de taxe pigouvienne ne peut convenir pour réduire la pollution de l’eau par les activités agricoles, quels instruments sont les plus appropriés ? En particulier, comment les agents économiques réagissent-ils face à un système basé sur une taxe ambiante, que l’on compléterait par un système d’audit individuel conditionné par le niveau ambiant de la pollution ? D’un point de vue plus pratique, une analyse comparative des politiques environnementales menées en Europe dans le secteur agricole doit permettre de mettre en avant leurs avantages et limites par rapport au système américain. Enfin, sachant que tant les résultats théoriques qu’expérimentaux de la littérature relative à la pollution d’origine agricole de l’eau s’inscrivant très souvent dans un contexte statique, les auteurs ont proposé de s'intéresser aux relations contractuelles dynamiques entre agriculteurs et régulateurs en introduisant un système d’audit rétroactif basé sur les comportements passés des agents économiques (ici les agriculteurs).