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Edité par Laboratoire LETG
La nécessité de suivre les usages, notamment récréatifs, dans les espaces protégés est aujourd’hui une évidence. Connaître les usagers, comprendre leurs attentes, analyser les modalités de fréquentation, sont quelques unes des motivations à l’origine des observatoires Bountîles (Bases d’Observation des Usages Nautiques et Terrestres des Îles et des Littoraux). En l’absence de méthode standardisée, scientifiques, gestionnaires, usagers et professionnels se sont investis dans une démarche commune pour construire un outil d’aide à la gestion de la fréquentation. Ainsi, l’histoire de Bountîles relève d’un véritable projet de recherche appliquée aujourd’hui développé sur les îles de Port-Cros, de Porquerolles, l’archipel de Chausey, le Mont-Saint-Michel, le littoral du Finistère et le Bassin d’Arcachon. Pour mettre en oeuvre un observatoire, il faut en premier lieu réaliser une étude de fréquentation la plus précise possible. Elle permet de caractériser la fréquentation et de révéler certains impacts, physiques, environnementaux mais aussi sociaux. Les conclusions de l’étude et son appropriation par les gestionnaires et les usagers conduisent à imaginer des protocoles de suivi. Il s’agit alors de construire une mémoire des usages touristiques et un outil d’analyse et de gestion. Le principe fondateur de l’observatoire est de disposer d’un outil simple, peu coûteux, opérationnel et évolutif. Le travail de recherche consiste à co-construire des indicateurs de suivi avec le gestionnaire, à les tester sur le terrain, puis à élaborer les outils opérationnels qui font vivre l’observatoire. Cette recherche a été l’occasion d’associer de jeunes chercheurs dans le cadre de travaux de Master et de deux thèses. Par ailleurs, de nombreuses opérations de valorisation ont été menées auprès du grand public, des réseaux de gestionnaires et de la communauté scientifique. L’une des originalités du projet Bountîles aura aussi été de créer, autour de l’outil observatoire, un réseau de gestionnaires, de scientifiques, d’usagers et d’élus. Ils se sont réunis dans le cadre de trois ateliers qui ont permis des échanges fructueux, de confronter les points de vue et d’enrichir la réflexion sur la thématique de la gestion de la fréquentation.