Syracuse

Surveillance de l’état chimique des masses d’eau souterraine du district hydrographique de la Guyane au titre de la DCE – Année 2016

Livre

BECHELEN.L | JOSEPH B | BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES | OFFICE NATIONAL DE L'EAU ET DES MILIEUX AQUATIQUES

Edité par ONEMA - 2017

Date de publication : 01/02/2017

La DCE, Directive Cadre Européenne sur l’Eau, établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. L’objectif de cette directive est de retrouver le bon état chimique et écologique des eaux de surface (cours d’eau, lacs, eaux de transition, eaux côtières) et le bon état quantitatif et chimique des eaux souterraines à l’échéance 2015, 2021 ou 2027. Afin de permettre l’évaluation de l’état des masses d’eau un réseau de suivi dédié a été mis en place avant le début du premier cycle de la DCE (2010-2015). Le réseau de surveillance de l’état chimique des eaux souterraines de Guyane est actuellement constitué de 15 stations, il est en cohérence avec les deux masses d’eau souterraine (FRKG101 : MESO des formations du socle guyanais et FRKG102 : MESO des formations sédimentaires du littoral guyanais) de Guyane. En 2016, au niveau des résultats d’analyse, les concentrations en éléments majeurs (Na+, Mg2+, Ca2+, K+, Cl-, SO42-, HCO3- et NO3-) sont, dans l’ensemble, faibles, ce qui est caractéristique des eaux guyanaises très peu minéralisées. À l’inverse, quelques éléments traces (fer, manganèse et aluminium) sont fortement présents dans les eaux souterraines et engendrent des dépassements des valeurs seuils associées. Toutefois, ces fortes concentrations en métaux sont essentiellement à rapprocher du fond hydrogéochimique naturel. Les composés azotés (nitrates et ammonium) sont présents en concentrations naturelles dans les eaux souterraines. Toutefois, on retrouve des concentrations en nitrates supérieures au niveau naturel attendu de l’eau sur les forages de Javouhey et de Cacao, situés en zone agricole. L’évolution en nitrates est à surveiller dans les secteurs agricoles dans les années à venir. Lors des campagnes de 2016, dix micropolluants organiques ont été quantifiés sur certains points du réseau. Les concentrations retrouvées sont en dessous de leurs valeurs seuils associées mais il faut rester vigilant vis-à-vis de ces molécules qui sont de bons indicateurs de pressions anthropiques. Globalement, les points d’eau des deux masses d’eau souterraine de Guyane ne sont pas dégradés.

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