Syracuse

Archive ouverte | Science et Pêche (0036-8350) (ISTPM), 1966-04 , Vol. 147 , P. 1-10

Marteil, Louis

Edité par ISTPM

Le développement de la production de jeunes huîtres plates est unanimement souhaité par les Pouvoirs publics et les organismes représentatifs de la Conchyliculture. On en justifie l'opportunité par la nécessité d'approvisionner en quantité suffisante les terrains d'élevage dont la surface, en Bretagne, a plus que triplé entre 1949 et 1964 et dépasse actuellement 5 000 hectares. Les quantités de semences nécessaires sont diversement évaluées : elles devraient atteindre 1 200 à 1 500 tonnes par an selon les uns, 2 000 tonnes selon les autres (1). Or les possibilités actuelles de captage en Morbihan ne semblent pas devoir être supérieures à 1 000 tonnes par année de "bonne production", ce qui représente déjà plus d'un milliard de naissains. Ce chiffre n'est qu'exceptionnellement dépassé et les dernières récoltes lui ont été inférieures, et de beaucoup, en cette région. Il paraît donc opportun de rechercher les moyens propres à augmenter, sinon à régulariser, la production de jeunes huîtres. Celle-ci dépend essentiellement de facteurs biologiques qui, dans les conditions où se pratique encore l'ostréiculture, déterminent le déroulement normal du phénomène de la reproduction comme le montrera une prochaine étude. Elle dépend aussi, partiellement du moins, des efforts entrepris pour mettre en valeur les zones de production naturelle et pour adapter les procédés de captage aux divers modes d'exploitation appliqués aux terrains émergents ou situés en eau profonde. C'est sur ces diverses questions qu'on se propose de faire le point dans cet article.

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