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Ce rapport rassemble les résultats expérimentaux obtenus au LCPC à partir d'analyses et d'essais menés en laboratoire sur les prélèvements effectués à 14 ans dans le tablier en béton armé du pont de l'Ile de Ré. Le contexte de l'étude, les caractéristiques de l'ouvrage et du matériau ainsi que le contenu du programme expérimental sont, tout d'abord, rappelés. Ainsi, la carbonatation et la pénétration des chlorures dans le béton, de même que les gradients de teneur en eau, ont été quantifiés afin d'évaluer l'état du béton armé en place et de prévoir sa durabilité à long terme. La détermination de la porosité par différentes méthodes, l'analyse de la structure poreuse par intrusion de mercure, l'évaluation du degré d'hydratation du ciment par MEB-ERD et par perte au feu, l'analyse de la microfissuration au microscope optique par imprégnation d'un colorant rouge, ainsi qu'un examen de la microstructure au microscope électronique à balayage ont également été réalisés. Tous les résultats montrent l'excellente qualité du matériau (B60 avec fumées de silice) et en particulier sa très bonne résistance aux agents agressifs d'origine externe : la pénétration des chlorures et la carbonatation sont limités à une zone très superficielle (< à 5 mm). La fissuratin superficielle est toutefois susceptible de jouer le rôle de chemin préférentiel pour les ions ou les gaz. Cela a été mis en évidence expérimentalement ici dans le cas du CO2. Néanmoins, étant donné que ce phénomène reste très local et très superficiel, la durabilité de l'ouvrage à long terme n'est pas remise en question.
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