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La transition urbaine en France. Etude des implications de la transition urbaine sur la recomposition des territoires à l'échelle nationale.
Livre
Edité par SES. Paris - 2004
Date de publication : 01/01/2004
L'objet de cette étude est d'aboutir à une typologie de la péri-urbanisation en France, sur la base d'indicateurs statistiques définis au niveau de la commune et issus des différents recensements de la population (1968 - 1975 - 1990 et 1999) testés et validés au préalable sur les départements de la gironde et de la Haute-Saône. Parmi les thèmes en question :
- comment a évolué le poids de la ville centre par rapport aux banlieues et aux franges urbaines ? Et par conséquent l'attractivité et l'accessibilité de ces différents espaces ?
- comment a progressé la mobilité quotidienne et en particulier les déplacements domicile-travail dans un contexte de dé-polarisation centrale unique vers des re-polarisations périphériques multiples ?
- le phénomène d'étalement urbain et les recompositions des territoires qui en résultent, se sont-ils déroulés de manière uniforme sur tout le territoire national ? y-a-t-il eu des agglomérations qui ont résisté au phénomène ?
- les enseignements tirés de Bordeaux et de Châlon-sur-Saône.
Au terme de 45 ans de mutations géographiques, la transition urbaine dans le département de la Gironde s'est traduite par plusieurs phénomènes :
- le fort déclin démographique de la ville centre : le poids de la ville entre a quasiment diminué de moitié dans le département passant de 32 % à 17 % et sa part dans l'aire urbaine de 51 % à 27 %.
- la concentration de l'accroissement démographique dans la banlieue agglomérée et un " effet de frontière " dans celle-ci.
Bien que l'organisation territoriale du département de Haute-Saône diffère largement de celle du département de la Gironde, le territoire de la Haute-Saône n'est pas écrasé par le poids de son aire urbaine mais se trouve au contraire polarisé par un ensemble d'aires urbaines de tailles moyennes. Les mêmes constatations peuvent être tirées de l'exemple girondin. L'ensemble des soldes migratoires positifs se concentrent sur les aires urbaines et à partir de 1975 se disséminent dans les communes périurbaines et rurales.