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Archive ouverte | 2001 Plus
Cette publication rend compte des travaux de trois équipes de recherche qui se sont attachées à voir dans quelle mesure les objectifs de solidarité intercommunale définis et visés par la loi SRU (mais aussi par les lois Chevènement sur le renforcement de la coopération intercommunale et Voynet sur l'aménagement durable du territoire) sont adaptés à la spécificité politique, économique et sociale d'une région aussi complexe que l'Ile de France. En se montrant assez sceptiques sur ce sujet, les auteurs montrent qu'il n'y a pas, contrairement aux postulats implicites sur lesquels reposent les deux lois de 1999, de lien direct entre la réduction des inégalités et la lutte contre l'exclusion ou la pauvreté, et que l'on ne peut donc pas s'attendre à ce qu'une plus grande solidarité fiscale entre communes conduise automatiquement à une prise en charge plus efficace des problèmes de ségrégation, de marginalisation, de chômage ou de pauvreté qui touchent une partie de la population francilienne. Ils soulignent également qu'il n'y a pas non plus de cohérence économique évidente à associer entre elles les communes les plus proches, et que ce serait donc plutôt à l'échelle de la région qu'il conviendrait de rechercher de nouvelles logiques de développement. Les auteurs s'interrogent enfin sur l'efficacité et les limites d'une territorialisation des politiques qui passeraient essentiellement par la déconcentration, la contractualisation et la définition de zones d'action prioritaires et ne remettraient pas en cause les politiques sectorielles existantes.