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Edité par DRAST
La recherche porte sur la signification des conflits portant sur les grands projets d'infrastructures de transport (notamment les autoroutes) dans les Alpes du Sud. On y analyse les contestations des percées alpines comme la résistible constitution d'un réseau d'expertise environnementale. L'analyse s'organisera autour de deux axes complémentaires : la justification, l'expertise. On étudie comment la constitution progressive d'un réseau associatif transalpin permet la montée en généralité des opposants ainsi que le réseau d'expertise qui se tisse à travers le croisement des expériences nationales, lorsque se mèlent des acteurs, des savoir-faire, des procédures et des dispositifs techniques venus de différents pays. Le référentiel de l'action associative est défini avec le sens global qui se dégage après coup de ces transformations. Cette dernière question se confond avec l'émergence d'une notion de plus en plus porteuse et structurante, le développement durable. Dans la 1ère partie on analyse la signification commune des conflits des grandes infrastructures de transport (TGV Méditerranée, A58, A51, Nice-Cunéo) en France : les associations tentent de développer une stratégie de contre expertise (au sens large) dans le champs des transports. Cette stratégie experte est enrichie par une seconde, plus pragmatique de saisies d'opportunités environnementales. Dans la 2ème partie, on quitte le terrain strictement français pour analyser l'émergence d'une expertise environnementale alpine fondée sur la constitution de réseaux associatifs internationaux transalpins (ITE et CIPRA) et sur la diffusion du référentiel environnemental. Les conséquences de ces évolutions sur notre modéle français de politiques publiques sont examinées en conclusion.
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